En ce moment je développe un jeu sur les punchlines du Rap FR. C’est auto produit. N’hésitez pas à me soutenir !
Charles Etienne, c’est mon pote depuis 12 ans. On s’est croisé dans un labo de recherche, on partageait beaucoup d’amour pour la culture geek. Bien que nos terres natales soient très éloignées, on a trouvé beaucoup de références communes.
On a passé beaucoup de soirées à poncer des jeux vidéo ensemble, en particulier l’excellent Bro-Force qu’on a découvert en early access et qu’on n’a pas manqué de finir encore et encore avec chacune de ses mises à jour.
On est allé au Japon ensemble, il y a 11 ans, un voyage qui nous a marqué. Visite de Super Potato, du musée Ghibli, du quartier Akihabara … Charles m’a aidé à compléter ma collection de vieux jeux Dragon Ball sur nes et super nes. Dragon Ball, une licence qui l’a beaucoup moins touchée que moi, finalement arrivée bien plus tard sur le continent Américain qu’en France (6 ans plus tard). La NES, la première console de Nintendo qui nous a marqué tous les deux même s’il est plus mega-drive que super famicom.





Depuis peu, Charles s’est installé à Lyon. Il a aménagé son appartement en bon geek, grosses étagères pleines de BD et de jeux de société, malle au trésor remplie de retro gaming.

Je suis passé le voir pour faire un tour à l’Octogônes tous les deux. On en a profité pour faire un petit tour dans Lyon.
Et puis on s’est fait une soirée néo retro.
Néo Retro gaming ?
Oui néo rétro. Charles est fan de la Mega Drive. Il a plein de vieux jeux sur cette console de 88 dont la production est arrêtée depuis 99. Mais figurez-vous que, malgré tout, il y a encore des gens assez fous pour développer des jeux megadrive. Et mon pote il a aussi plein de jeux récemment développés pour Mega Drive.

Le néo rétro c’est des jeux vidéo qui sortent de nos jours mais dont le style graphique, et/ou le gameplay fait penser aux jeux du début. Charles par exemple est très fan de Castlevania (ceux du début) et il a plein de jeux switch de metroidvania (le terme consacré pour parler des jeux dont le gameplay fait penser aux castlevania et metroid).
Le terme Néo Rétro est utilisé pour parler, en design, d’un style qui s’inspire de l’ancien temps. Le Retrogaming c’est, en gros, le fait de faire revivre des vieux jeux, des vieilles consoles, bref, de jouer à des vieux jeux. Il suffit d’accoler les deux et on a le neo retro gaming, le fait de jouer à des jeux récents mais qui sont inspirés du passé ou qui tournent sur des vieilles consoles (ou les deux).
Donc le néo rétro on en trouve sur toutes les consoles modernes, sur pc aussi. Mais là, ce qui m’a le plus surpris c’est de jouer en 2025 à un jeu sur mega drive édité en 2020: Paprium.
Paprium
Paprium, c’est un jeu à défilement horizontal de type beat’em up. Comme streets of rage ou encore le récent TMNT Shredder’s Revenge. On se déplace à droite à gauche et on doit taper tous les ennemis qui arrivent.
Charles a la boîte comme neuve. On l’a ouvert et j’ai découvert tous les goodies qu’elle contient.



















Paprium est « retro beau ». On sent une passion un peu folle dans son développement. L’univers est cyberpunk. On retrouve le plaisir des vieux jeux. En une soirée on a fait le tour de la trame principale (y a deux personnages cachés à aller débloquer qu’on n’a pas eu le courage de faire ce soir là).
Le cas Paprium est intéressant. Comment dans les années 2020 arrive-t-on à produire un jeu pour une console qui n’est plus éditée depuis plus de 20 ans ? Je veux dire, le marché des jeux vidéo actuellement est saturé. Il y a beaucoup de titres qui sortent et c’est compliqué de faire sa place, se démarquer au milieu de toutes ces propositions. Le temps de jeu des joueurs stagne, il n’est pas extensible à l’infini et 80% du temps de jeu de l’ensemble des joueurs est occupé en gros par 3 ou 4 titres.
Alors justement, y a-t-il vraiment une place sur les vieilles consoles pour ne pas se retrouver en compétition avec Zelda, PUBG ou Expedition 33 ?
Et bien apparemment, il y a une niche de passionnés qui sont prêts à mettre la main au porte monnaie pour soutenir un projet aussi fou. En tout cas, il y avait avant Paprium… maintenant est-ce toujours vrai ? Je ne sais pas. Paprium étant justement un exemple de projet qui a suscité beaucoup d’engouement puis beaucoup de déconvenus. Le jeu a fait l’objet de deux financements participatifs. Le premier sur une base de pré-commandes auprès de la société éditrice (WaterMelon) puis un deuxième sur kickstarter réunissant 900 000€.
C’est dur de produire un jeu vidéo. Ça coûte cher, ça prend du temps. En kickstartant Paprium, son développeur (dont la société s’appelle WaterMelon) a fait beaucoup de promesses. Et il a du mal à tout tenir, ce qui lui attire les foudres de ses backers. De l’amour à la haine, sur le web il n’y a qu’un pas. Mais le développeur ne faisant pas d’effort de communication non plus, les doutes sont légitimes.
Si comme moi, vous découvrez ce sujet, vous découvrirez en ligne de nombreuses discussions, comme Paprium Case, qui relatent cette étrange aventure de crowdfunding.
Street Art et Jeux d’Arcades
La petite balade dans Lyon a été l’occasion pour nous de croiser un peu de street art, découvrir dans une galerie les œuvres de Maxime Blachère, et de discuter de l’association de rétro gaming où s’investit mon pote Charles : artcade.



Si vous avez lu l’article jusqu’au bout et que ma démarche vous plait : n’hésitez pas à me soutenir !
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